Le célèbre site de fantasy sport DraftKings vient d’obtenir une licence d’exploitation de jeu d’argent à Malte. Pas une grosse info, vous allez me dire, mais le simple fait d’avoir cette licence permet à DraftKings de s’étendre en Europe ! Décryptage des plans européens de la firme de Boston et l’impact en France.
DraftKings créé en 2012 a profité d’une faille juridique sur le fantasy sport en proposant aux joueurs US de « parier » sur des résultats sportifs. Disposant d’un fond en argent fictif, le joueur alloue des parties de cette somme à un joueur ou une équipe. Ce montant varie en fonction des « mises » des autres joueurs. À la fin de l’épreuve sportive en réel, des prix en argent réel sont distribués en fonction des résultats de vos joueurs ou équipe sportive. Malgré le succès grandissant de la plateforme, elle a été considérée comme illégale, car il s’agissait très clairement de jeu d’argent. Depuis DraftKings opère comme un site de jeu d’argent et demande à travers le monde les licences nécessaires pour proposer ses services dans le monde entier.
La plupart des pays membres de l’Union Européenne dispose d’une législation très stricte en matière de jeux d’argent en ligne. Comme la France et son ARJEL, où chaque opérateur doit faire une demande de licence d’exploitation en remplissant un dossier contenant un cahier des charges bien précis. En revanche, pour l’Allemagne ce n’est pas le cas, une simple licence à Malte suffit pour opérer sur le territoire allemand. Même si DraftKings opère depuis plus d’un an en Angleterre, les types de licences sont bien différentes. En effet le pays ne distingue pas les jeux d’habilité et les jeux de chances.
D’ailleurs l’opérateur a confirmé s’entretenir avec les régulateurs de plusieurs pays européens pour décrocher le sésame leur ouvrant les portes de millions de joueurs en Europe.
Avec ce pied en Europe, DraftKing risque de bien de mettre la main sur le marché français avec tous les accros du foot ou encore du golf. Imaginez-vous si tous les week-ends vous pouvez gagner de l’argent en sélectionnant vos golfeurs préférés plutôt que de le faire sur la plateforme de l’European Tour ? Tentant…non ?
En attendant, il faudra faire preuve de patience surtout avec l’ARJEL et la validation du dossier. À moins que la chute des recettes du poker en ligne, soit une condition favorable pour faire entrer le fantasy sport en France ?