Étant donné que la plupart des clubfitters en France n’ont pas répondu à ma demande d’interview, j’ai du me rabattre sur des clubfitters de mon pays d’accueil, et à peine le premier email envoyé que je reçu déjà une réponse de Ron Mos, un Clubfitter de la Haye. Chose peu commune il n’officie pas à plein temps et son atelier est au fond de son jardin. Rencontre avec un clubfitter pas comme les autres.
Bonjour Ron, peux-tu nous en dire plus sur ton parcours et d’où tu viens ?
Je suis né en 1963 à la Haye et j’y vis toujours. Avant que de commencer le golf, très tardivement à l’âge de 34, j’ai joué plus de 20 ans au Baseball. Plus jeune j’ai joué aussi au football.
Comment es-tu devenu clubfitter ?
Il y a 2 raisons. La première est que je suis gaucher. Dès le départ, j’ai eu du mal à trouver des clubs adaptés, étant donné que 95% des clubs que l’on peut trouver dans les magasins de golf sont destinés aux droitiers.
La deuxième est que j’ai toujours voulu faire quelque chose de mes mains.
Comment as-tu réussi à te former ?
J’ai commencé par poser des questions aux golfeurs et acteurs du monde du golf, si il y avait une formation ici aux Pays-Bas. Mais en 2010 il n’y en avait pas encore. Les clubfitters que je connaissais, auraient pu m’apprendre mais ils étaient bien trop chers pour moi.
C’est alors qu’un des clubfitters m’a indiqué GolfSmith au Royaume-Uni. J’ai donc fait la formation de base sur 4 jours et l’autre formation « plus en profondeur » sur 2 jours supplémentaires.
Pourquoi as-tu choisi la formation GolfSmith au Royaume-Uni ?
Déjà parce que cela aurait été plus compliqué d’aller aux Etats-Unis ! Et j’avais eu un bon retour de cette formation par un clubfitter que je connais.
Recommanderais-tu cette formation à quelqu’un d’autre ?
Oui absolument. Elle est inévitable pour bien connaître le secteur et le métier
Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées lors de ton installation en tant que clubfitter ?
J’ai commencé petit, parcequ’au départ, je n’avais pas l’intention d’en faire un métier. Aujourd’hui je le traite vraiment comme un métier depuis un peu plus de 2 ans, mais j’ai besoin d’un espace de stockage plus important pour développer l’activité.
Comment vois-tu ton métier dans 5 ans ?
Je vois qu’il y a une demande importante pour les clubs taillés sur mesure, mais les artisans comme moi font face aux grandes marques et leur force marketing qui vendent des clubs standard prêt à jouer. Pour ma part, j’aimerai avoir de plus en plus de client et dans 5 ans être un clubfitter à temps plein !
Merci à Ron pour cet interview et n’hésitez pas à visiter son site internet Woods and Irons.
Si en lisant cet article, d’autres questions vous viennent en tête n’hésitez pas à les poser dans les commentaires. J’essayerai d’y répondre au plus vite.