Banshutoyo Golf Club: un point de vue à chaque coup

Le trou numéro 3, en se retournant depuis le green

Situé à quelques encablures d’Himeji au Japon, le Banshutoyo Golf Club propose un cadre unique avec des services d’haut de gamme. Ce 18 trous étale des points de vue à chaque coups. Un vrai régal pour le visiteur surtout si celui-ci prend l’option caddie pour son groupe.

Pour ma première expérience golf au Japon, je suis hagard tout en observant les moindres détails. Tout est différent mais le jeu reste le même. Dès l’entrée dans le club house, petit tour vers les vestiaires. Dans une large salle, les casiers s’enchaînent. J’y laisse quelques affaires.

Notre groupe se retrouve à l’extérieur. Ici la voiturette est obligatoire. C’est une 4 places et les sacs sont disposés à l’arrière. Une sacrée caravane qui sera conduite tout au long du parcours par notre caddie du jour, en option celui-ci. Je loue des clubs et me retrouve avec un set Callaway Warbird en stiff. Est-il utile de mentionner que les clubs sont propres et qu’il s’agit d’un set complet sans doublon? Une fois le sac attaché à l’arrière de la voiturette, nous nous dirigeons vers le putting green pour quelques chips. Je n’aurais pas l’opportunité de tester le practice.

Il est à peine 8h du matin et on sent qu’il va faire chaud. Des bouteilles d’eau sont distribuées avant de nous diriger vers le départ.

À la sortie du club house, surtout en début de journée, j’ai l’impression de me retrouver sur une grille de départ lors d’un weekend de course auto. Des dizaines de voiturettes de golf sont en enfilade, les caddies s’affairent à ce que personne ne manquent de rien tout en respectant les horaires. Et nous touristes, essayons de trouver notre chemin parmi cette agitation toute orchestrèe.

Le premier fairway se dresse devant nous comme un pont levis. Sans grande surprise et à froid, je slice mon premier drive. Ma balle finie par jouer au flipper avec les bambous.

La règle des tees avancés

C’est alors que l’on m’indique, qu’il faudra jouer depuis les tees avancés situés à 100 yards du green sur les par 4 et à 200 yards du green sur les par 5. Depuis ce départ sur le fairway, je vais pour jouer mon 4ème coup ! Mise à part le coup supplémentaire, l’idée est honnête. Cette règle évite de chercher une balle, ou de rejouer une balle provisoire depuis le tee de départ. Ici tout est fait pour accélérer le jeu, garantissant un remplissage maximum.

La voiturette est automatisée et ne quitte jamais le chemin en bord de parcours. Le caddie dispose d’une télécommande qui permet de faire avancer l’engin jusqu’au prochain checkpoint. Si le caddie est occupé à chercher la balle d’un joueur, les occupants peuvent presser un simple bouton et la voiturette se dirigera directement au prochain point.

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Jouer avec un caddie

Personnellement, je préfère prendre soin de mes affaires surtout au golf. Ça fait parti de ma routine. Mais, j’avoue que de disposer d’un caddie qui connait le parcours et vous assiste dans les moindres phases de jeu est d’un confort extrême. Vous gagnez du temps tout en augmentant sa concentration sur le coup à jouer.

Si l’on manque un green et que l’on chippe, pas besoin d’aller chercher le putter. Notre caddie transporte dans ses bras, les wedges et putter des quatres joueurs. Une fois sur le green, le caddie nettoie votre balle. Bref comme un pro.

Au Banshutoyo Golf Club, la voiturette en plus d’être obligatoire et comprise dans le green-fee, est inévitable. Il faut admettre qu’avec le dénivelé sur certains trous comme le 18 par exemple, en justifie l’usage. En revanche, le caddie vous coûtera 120 dollars pour 18 trous.

Rien ne dépasse. Tout s’enchaîne parfaitement. J’ai du mal à me faire à cette pause à mi-parcours et cela même si cela me permet de déguster des mets japonais. Prendre son déjeuner avant 12h est un peu dur à avaler. Heureusement que l’appétit vient en mangeant. Et même, le serpent surpris à traverser le fairway sur le 9ème trou ne me coupera pas l’appétit.

Un déjeuner très en avance à la fin des premiers 9 trous.

Encore plus de paysages sur le retour.

Les 9 premiers trous offrent des perspectives intéressantes, mais le retour encore plus. Que ce soit dans le sens du jeu ou ne serait-ce qu’en se retournant sur un départ ou bien un green, les perspectives et paysages ne cessent de s’enchaîner. Et on finit avec le sompteux 18. Un départ en hauteur, une pièce d’eau à traverser. Mais la perspective est trompeuse il n’est pas si étroit que ça.

La vue depuis le départ du 18
Le départ du 18 au Banshutoyo Golf Club

Le club house, proshop et autres installations

Le club house, modeste, est vaste. Après avoir collecté votre température corporelle via le laser d’un appareil à l’entrée, on vous donnera votre clé de vestiaire. Sur la gauche, le proshop est bien fourni, même si la plus grande taille que je puisse trouvé (2L) n’est un petit L européen. Tant pis. En revanche mon oeil est attiré par la ribambelle de sac qui se trouve juste après l’accueil. On m’explique qu’il s’agit de sac de green. On y met les wedges et les putters pour éviter les poser par terre sur sol humide par exemple. Surprenant mais tellement tentant. La prochaine fois, j’en ramènerai un !

mini sac green

Un escalier plus loin sur la droite, mène au restaurant/bar. L’endroit est clé car tous les joueurs et joueuses sý arrêtent pour un déjeuner à mi-parcours. Je n’ai pas pris la photo mais un robot aide le personnel à débarasser les tables. Comme un peu un plateau géant sur plusieurs niveaux. Il fait des aller-retours entre la cuisine et la salle.

Le Banshutoyo Golf Club est ma première expérience golfique au Japon. Donc il est difficile de l’évaluer par rapport aux standards que j’ai pu rencontrer en Europe. Mais si je ne me base que sur le jeu de golf, le Banshutoyo Golf Club est « vaut le détour. Chaque coup est un point de vue, on ne s’en lasse jamais. Et puis, le niveau de service à la japonaise est tellement supérieur aux standards européens que quoi qu’il arrive vous aurez l’impression d’être le VIP d’un jour.

Aux alentours mitoyens, il n’y a pas moins de 3 autres parcours; Kasai, Shirasagi ou Asahi Kokusai Himeji… et sûrement d’autres, tellement il y en a. Le pire c’est que ce n’est pas seulement la spécificité de la région. C’est plus ou moins partout pareil. Il y a des parcours de golf partout. Du golf partout…. Logique avec 10% de la population qui joue au golf !

Verdict

Impression générale
Installations
Maintenance
Hospitalité

Un peu haut de gamme, le Bonshutoyo Golf Club justifie ses prix avec ses points de vue à chaque coup.

Sur Nicolas Bykoff

Ecrire sur le golf ? Pourquoi pas ? Cela fait plus de 20 ans que je joue au golf. Et après avoir fait des stages d'arbitrages, obtenu ma licence d'agent de joueur, et avoir travaillé pendant trois ans en tant que commissaire de parcours, je m'octroie la légitimité d'écrire sur le golf.

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