Confiné, frustré et plein d’espoir.


Un virus nous retient d’exprimer notre passion sans retenue sur les parcours. Nous ne sommes pas les seuls. Aujourd’hui plus de 2 milliards d’êtres humains sont confinés. Alors que certains sont prêts à braver le danger pour quelques heures sur un parcours, je lis sur mon feed twitter qu’un prêtre italien a donné son ventilateur pour sauver une victime plus jeune. C’est maintenant que tout est plus important que le golf. Une raison suffisante pour en parler moins ?

Au début nous priver de golf alors que le printemps pointe le bout de son nez à cause de ce virus qui « ne tue » que 2 à 3 pour cent des malades, est vécu comme une injustice. Mais au fur et à mesure que l’épidémie devient une pandémie, et que les chiffres voient double au réveil, certains luttent pour d’abord garder leurs golfs ouverts, alors que le personnel soignant vit l’apocalypse.

Rétablissons l’ordre des priorités, ce n’est qu’une parenthèse.

Avec la fermeture des golfs, la menace du virus et la météo qui s’embellit, ne pas swinguer la balle est un déchirement. Mais prenons un peu de recul. Restez chez soi et ne pas jouer, c’est sauver des vies. Quel est le plus important pousser une balle dans un trou pour assouvir une envie personnelle ou prendre soin de soi et des autres pour stopper un virus très contagieux qui tue de plus en plus vite?

La réponse est si évidente qu’elle ne mérite même pas d’être mentionnée.
Il ne s’agit que d’une parenthèse. En faisant un effort maintenant que l’on pourra retrouver notre vie d’avant.

#golfezchezvous

Sous la contrainte, l’imagination déborde. À voir toutes ces initiatives sur les réseaux sociaux, je n’en suis encore plus convaincu.
Des trickshots d’Arnaud Sérié ou encore les vidéos de jonglages des Golfiteurs tout en passant par les initiatives individuelles me démontrent que le golf est ailleurs… juste en pause.

Ce qui explique pourquoi aussi j’ai moins envie de parler de golf. J’ai juste envie de retenir ma respiration et ne la reprendre quand tout ça sera passé.

Des opportunités plutôt que la contrainte.

Tous les acteurs du monde du golf ont trouvé ou sont sur le point de trouver une opportunité à cette crise sanitaire. Que ce soit des cours en lignes ou des conseils pour jouer au golf chez soi, les contenus intéressants ne manquent pas, d’autant plus que l’on a jamais été autant connecté que maintenant.
J’échangeais rapidement sur la situation avec le Bazar des Golfeurs ou encore Pierre Valette qui est sur le point de lancer sa marque de vêtement Wilde. Même si l’incertitude peut s’emparer de nos espoirs, l’optimisme nous fait voir qu’il y a toujours de l’espoir. Personne n’a arrêté d’aimer le golf. Il s’agit juste d’une pause. On retient notre respiration tout en continuant à nager.

N’annulez pas, reportez votre voyage golf.

L’industrie va reprendre son souffle, il suffit juste de lui donner un peu d’oxygène dans ces moments difficiles. La meilleure façon est de ne pas retirer tous ses jetons. Si vous avez prévu un séjour golf, ne l’annulez pas. Négociez avec votre agence, un report de votre voyage.
Avec ce geste solidaire, eux aussi pourront retenir leur souffle pendant quelques mois.

Et si en plus vous restez chez vous, tout le monde sortira la tête de l’eau encore plus rapidement.

Photo par Sasha Freemind sur Unsplash

Sur Nicolas Bykoff

Ecrire sur le golf ? Pourquoi pas ? Cela fait plus de 20 ans que je joue au golf. Et après avoir fait des stages d'arbitrages, obtenu ma licence d'agent de joueur, et avoir travaillé pendant trois ans en tant que commissaire de parcours, je m'octroie la légitimité d'écrire sur le golf.

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