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Rory McIlroy touchera plus d’argent pour jouer que pour gagner le HSBC Championship


Les tournois professionnels ont besoin d’audience pour fonctionner et quoi de mieux que d’avoir les têtes d’affiches pour son tournoi. Le HSBC Championship à Abu-Dhabi ne fait pas exception. Les organisateurs dépenseront 2 fois plus pour faire venir 126 joueurs que pour la dotation du tournoi.

Le HSBC Championship a dépensé 6 millions de dollars en droit de figuration ! C’est le prix à payer pour afficher de tels chiffres:

  • 6 joueurs dans le top 10 mondial
  • 7 champions de la Race to Dubai
  • 30 nationalités représentées (L’Angleterre est la nation la plus représentée)

Alors combien ont touché Justin Rose, Stenson Westwood, Poulter et les autres ?

Eux et bien d’autres recevront une somme comfortable pour leur présence au tournoi. Prestige oblige. Et quand le champion dimanche empochera ses 421 000€, il se peut que ces joueurs aient touché la même chose seulement pour être présent lors du tournoi.

Rapellons-le, une victoire sur l’European Tour rapporte bien plus que de l’argent. Mais est-ce que Matt Kuchar, ou Dustin Johnson sont concernés ? Il fort possible que non. En revanche le « business model » semble fonctionner à merveille et les objectifs sont atteints.

Abu-Dhabi se positonne comme une destination golf inévitable. Les prix des places s’envolent et les audiences sont encore meilleures. Que ce soit l’European Tour ou les sponsors, tout le monde semble heureux d’avoir mis la main au portefeuille pour se payer un tel champ de joueurs.

Une pratique courante et… interdite

Cela nous ramène à l’époque où Spalding avait payé Henry Vardon pour son tour des États-Unis. Depuis le PGA Tour et l’European Tour on banni, les frais d’apparition. Étonnant? Une pirouette habilement menée permet de faire passer ses frais de participation sous le giron de la promotion. Rien ne pourra empêcher un promoteur de payer Tiger Woods quelques millions pour apparaître dans une pub, ou participer au pro-am du Mardi.

C’est devenu monnaie courante et le PGA Tour fait comme si de rien n’était. Les joueurs qui apparaissent dans le tournoi sans être dédommagés, ne se plaignent pas. Tout simplement parce que le tournoi garanti ainsi une dotation plus élevée, plus de points pour le classement mondial. En gros, une meilleure opportunité.

Cependant, le « sale secret » du golf, comme certains l’appellent, ne fait pas l’hunamité. Eddie Pepperell, dont je vous invite à lire le blog et élu au Comité des Joueurs de Tournoi voudrait s’en débarasser.

Je n’aime juste pas le principe selon lequel quelqu’un se pointe et soit payé 2 ou 3 fois plus que le vainqueur. Je veux juste jouer dans un environnement où vous êtes payé pour votre performance, ce qui fait la beauté du golfEddie Pepperell, dans National Club Golfer

Oui dans un monde idéal. Mais cette prime de présence ne serait-elle pas la conséquence d’une perfomance régulière des joueurs ? Si Dustin Johnson est payé autant, n’est-ce pas par rapport à ces performances qui l’ont mené à la plus haute marche du golf mondial?

Sans mettre en doute, le bien fondé qu’une telle pratique ne devrait plus éxisté, on ne peut que se plier devant des avantages. Le spectateur ne peut que se satisfaire de profiter d’un tel spectacle une fois de plus par an. Quant à savoir si une telle pratique démocratise le golf ? Il s’agit là d’une toute autre histoire.

Source

Sur Nicolas Bykoff

Ecrire sur le golf ? Pourquoi pas ? Cela fait plus de 20 ans que je joue au golf. Et après avoir fait des stages d'arbitrages, obtenu ma licence d'agent de joueur, et avoir travaillé pendant trois ans en tant que commissaire de parcours, je m'octroie la légitimité d'écrire sur le golf.

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